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Inde

Mardi 5 décembre 2017 - Chennai

Après une nuit d'escale fatigante dans l'aéroport de Kuala Lumpur, nous arrivons à Chennai. Découverte de la conduite à l'indienne avec le taxi qui nous emmène à la guesthouse. Il faut rester zen et avoir confiance dans le chauffeur, et tout va bien. Le klaxon est l'accessoire essentiel de la voiture. Sans lui, ce n'est même pas la peine de prendre le volant. Vous n'existez pas !

Nous ressentons un fort besoin de repos. Déjeuner à proximité de la guesthouse. Découverte surprenante et délicieuse des saveurs de la cuisine indienne. 

Mercredi 6 décembre 2017 - Chennai

Première vraie journée en Inde. Mes amis, quel monde ! Nous souhaitions aller jusqu'à la plage en traversant la ville. On en a vu et senti de toutes les couleurs. Quel dépaysement. Vous ne le verrez pas vraiment sur les images. Nous avons parcouru une rue dans laquelle nous n'étions pas très à l'aise. Des conditions de vie moyenâgeuse. Des regards quémandant un peu de monnaie ou quelque chose à manger. Quelque fois, nous avions l'impression d'arriver dans une ville où il venait de se passer un cataclysme, et où la population se remet doucement à la vie avec les moyens du bord. Mais malgré tout, des sourires et des hello, avec un petit dodelinement de la tête pour dire ok.

La belle surprise du jour : l'école Balaji Nagar. Dans une rue, nous entendons des cris et rires d'enfants. Nous poussons le portail entr'ouvert. C'est une cour de récréation. On nous invite à pénétrer. Nous sommes reçus en visiteurs royaux. Plusieurs groupes d'enfants nous chanteront des chansons. Quatre vidéos en ligne. Un beau moment. A noter aussi que tout est gratuit : la scolarité, les livres, les repas, la tenue, tout.

Nous n'avons jamais atteint la plage. En cours de route, nous avons cherché une boutique où acheter une carte SIM locale. Mais, à chaque fois, on nous envoyait vers une autre boutique et on a fini par faire le tour de la ville, et nous sommes rentrés sans carte SIM, bien sûr. Pas grave, pas indispensable.

Jeudi 7 décembre 2017 - Mahabalipuram

Ce matin, nous avons quitté Chennai pour rejoindre Mahabalipuram, à soixante kilomètres au Sud. Nous sommes hébergés par Robert en Couchsurfing. Robert est le propriétaire d'une guesthouse, la Bob Marley's, située sur la plage de Mahab'. Il est absent aujourd'hui, nous le verrons demain. Pas de baignade possible, la mer est démontée.

Ancien village de pêcheurs, devenu une concentration de restaurants, guesthouses, marchands d'artisanats et souvenirs, Mahab' compte aussi de très belles ruines. 

Dans l'après-midi, nous visitons le Shore temple (temple du rivage). Bâti entre l'an 700 et 728 par un roi local, il est aujourd'hui classé Patrimoine mondial de l'humanité. Les pierres de granit sont très érodées par les vents marins et les vagues. 

Vendredi 8 décembre 2017 - Mahabalipuram, Auroville

Ce matin, nous poursuivons la découverte des richesses patrimoniales de Mahabalipuram avec la visite d'un ensemble de temples, dont la plupart sont excavés (creusés dans la roche). Beaucoup de scolaires en visite sur le site. Tous veulent des selfies avec nous.

En début d'après-midi, nous prenons le bus pour Auroville, à 90 kilomètres au Sud.. Nous ferons là une étape de 4 jours dans cette ville. Auroville, c'est le choix de Marcela. Je le partage amplement. Nous avions envie de découvrir cette ville communautaire unique au monde, construite de toutes pièces à partir de 1968. Nous nous sommes installés à la Center guesthouse.

Samedi 9 décembre 2017 - Auroville

Premiers pas au dehors, émus et impressionnés. Nous avons tellement à découvrir. Nous avons longuement parlé hier soir avec un couple français qui est là depuis un mois et qui connait bien la cité. Auroville, c'est le rêve de Marcela. Sans arrêt, on se regarde et on se dit : On y est !

Première démarche, nous rejoignons le Visitors center pour nous inscrire à la visite du Matrimandir. Nous avons hâte de pénétrer à l'intérieur. Ce sera pour demain matin. Nous visitons une exposition sur la vie et l'oeuvre des fondateurs. Sri Aurobindo, philosophe, poète, penseur spiritualiste, et Mirra Alfassa, la Mère de la cité.

Nous allons ensuite sur le site qui permet de le voir de l'extérieur. Étonnant, harmonieux, symbolique, il est l'âme de la cité, un lieu de méditation. Le silence, simplement le silence, ni musique, ni encens, rien qui puisse rappeler une religion.

Nous partons ensuite sur des chemins qui nous mènent à une ferme bio au lieu dit "Solitude". Pause déjeuner et retour à la guesthouse.

Dimanche 10 décembre 2017 - Auroville, l'expérience du Matrimandir

Ce matin, nous avons vécu l'expérience du Matrimandir. Nous vous l'expliquons ici de façon détaillée car aucune photo ne peut l'illustrer. Par contre, j'ai pris en photo la maquette du lieu.

C'est un lieu de silence et de concentration. Nous sommes en groupe, environ une soixantaine de personnes, dont une majorité d'indiens. C'est le week-end. Peter, un citoyen d'Auroville, nous accompagne. A l'accueil, nous avons déposé tout ce qui peut nous distraire, appareil photos, téléphone, sacs...

Phase d'accueil : nous avançons en silence dans les jardins qui entourent le Matrimandir et nous nous installons à l'ombre sous un grand arbre. Peter nous explique le sens de cette cité si particulière, nous présente l'expérience que nous allons vivre et réponds à nos questions.

Phase entrée dans le Matrimandir : le bâtiment en lui-même est une sphère d'environ quarante mètres de diamètre, dont la paroi extérieure est habillée de plaques dorées de forme ronde, disposées en pétales de fleur de lotus. A la base du bâtiment, le sol a été décaissé. On y accède par quatre rampes en pente douce, situées aux quatre points cardinaux. On enlève ses chaussures. Le bâtiment est entouré par douze terre-pleins, habillés de brique. Chacun abrite une salle de méditation. Le silence est de rigueur. A l'intérieur, une douce lumière rose orangé vous accueille. La paroi semble translucide. A l'intérieur, tout est blanc.

Phase la chambre de méditation : nous y accédons par une rampe qui monte en suivant la courbe de la paroi. Avant de pénétrer dans la chambre de méditation, nous revêtons des chaussettes blanches. Et toujours le silence. Nous entrons dans la chambre de méditation. Imaginez une pièce ronde d'environ trente mètres de diamètre et dix mètres de haut. Tout est en marbre blanc. Douze piliers placés en cercle soutiennent le plafond sphérique. Au sol, sur deux rangées tout autour de la chambre, une soixantaine de coussins nous attendent pour une posture confortable. Chacun est invité à un temps de concentration, voire de méditation.

Du centre du plafond, tombe un rayon lumineux qui vient traverser un globe de verre de soixante dix centimètres de diamètre, posé sur le sol. L'effet est saisissant. C'est le seul éclairage de la pièce. Une atmosphère particulière vous enveloppe. Le silence, le rayon lumineux, la blancheur de la pièce. On se sent relié aux autres et au cosmos. C'est magique. C'est un moment de paix intérieure. On souhaiterait que cela ne s'arrête pas. 

Phase de sortie : un signal lumineux nous informe de la fin de ce moment particulier. Toujours dans le silence, nous quittons la chambre en retrouvant doucement nos esprits. 

Nous avons tellement aimé, que dès la sortie, nous nous inscrivons pour une séance le lendemain matin.

Dans la galerie de photos ci-dessous, j'ai pris des photos d'archives montrant le terrain et les débuts du chantier du Matrimandir. J'ai pris également des photos de la maquette du Matrimandir et de photos montrant l'intérieur.

Lundi 11 décembre 2017 - Auroville

Ce matin, retour au Matrimandir pour une séance de méditation, mais cette fois çi, dans une des chambres du bas, appelées les pétales. Les Clopins clopants prennent le chemin de la sagesse !

Déjeuner dans un restaurant géré par un breton en compagnie de Jean-Philippe et Douce, un couple français présent à Auroville depuis six semaines.

Dans l'après-midi, nous découvrons des secteurs habités par des résidents permanents. Beaucoup d'immeubles communautaires avec des espaces collectifs tels que cuisine et restaurant, buanderie. Mais aussi, des villages habités par des autochtones.

Mardi 12 décembre 2017 - Auroville

Ce matin, nous partons visiter Auroville en compagnie de Véronique, une française qui vit ici depuis 17 ans. Elle propose de découvrir les principaux points de la cité. Elle nous explique la genèse du projet, sa gouvernance, les difficultés du quotidien​, les réussites et les échecs, répondant à toutes nos questions. Je vous ferai un topo complet dans le prochain post.

Cet après-midi, nous nous déplaçons à bicyclette jusqu'au village de Kuilapalayam, à cinq kilomètres du centre pour rencontrer une école et enregistrer des chansons. Malheureusement, le principal de l'école n'est pas disponible. C'est partie remise pour demain. 

Ce soir, nous quittons avec peine la guest house. Nous sommes accueillis chez Karthick, notre hôte en Couchsurfing à Pondichéry.

Mercredi 13 décembre 2017 - Pondichéry, Auroville

Ce matin, retour à Auroville avec Karthick pour une dernière séance de concentration méditation dans la chambre du Matrimandir. Petit pincement au moment de quitter les lieux, car nous savons que nous ne reviendrons pas de sitôt.

Passage par la Center guest house pour dire au revoir à l'équipe. Nous ne pouvons que recommander ce lieu d'accueil tant il est bien situé, confortable et sympathique.

Dans l'après-midi, je retourne à l'école de Kuylapalayam pour un enregistrement. Cette fois, c'est le principal qui active sa caméra. Il sollicitera l'accord des parents avant, de me transmettre le fichier. A suivre...

Puis retour à Pondichéry dans la famille de Karthick.

Jeudi 14 et vendredi 15 décembre 2017 - Pondichéry

Balade dans la ville blanche de Pondichéry, essentiellement. Il s'agit de la partie de la ville fortifiée du temps de la présence coloniale française dans la région, à partir du XVIIe siècle. En opposition aux autres secteurs de la ville, la Ville blanche est tranquille. Les rues sont plus calmes, plus propres. Leur nom rappelle la France : rue de la marine, rue de l'évéché... Les bâtiments sont d'architecture coloniale. Nous passerons de longs moments dans le parc de l'Alliance française pour déjeuner et profiter le la wifi. 

Hier soir, c'était la soirée Bolo del Casa chez Karthick. Les indiens ne goûtent pas facilement la cuisine étrangère. Karthick a adoré, sa maman et sa sœur ont fini leur assiette, mais la grand mère n'y a pas touché. Jojo et son équipe les a surpris en fin de repas.

Ce soir, nous quittons Pondichéry par le bus de nuit pour Allepey, dans l'état du Kerala, région des Backwaters.

Mo        &       Ma
Les  Clopins       clopants
Mo        &       Ma

Samedi 16 décembre 2017 - Alleppey

Hier soir, nous avons quitté avec regret Karthick est sa famille. Une nouvelle fois, un accueil chaleureux nous a été réservé. 

Le voyage en bus de nuit a été beaucoup plus long que prévu. Trois heures d e retard à l'arrivée. Mais qu'importe, l'important est d'arriver. Nous sommes à présent dans la ville de Alleppey, région des backwaters. L'eau est omniprésente. Balade en ville et bain de foule. En cette fin d'année, l'activité commerciale bat son plein. Nous sommes surpris de voir des pères Noël et des décorations de Noël. La ville rassemble les trois communautés : hindous, chrétiens et musulmans.

Demain, c'est balade en bateau sur les canaux.

Dimanche 17 décembre 2017 - Alleppey

Oh, la belle journée ! En compagnie de Célia, une jeune barcelonnaise vivant à Utrecht, aux Pays bas, nous partons à la journée pour une balade sur les canaux des Backwaters.  Le capitaine Shyju et ses trois matelots forment une fière équipe. Le canoé est suffisament grand pour nous quatre, mais pas tellement plus. Il se meut sans bruit sur l'eau grace à la rame du capitaine. Tout le jour durant, nous circulons à notre rythme de canal en canal, appréciant la beauté des paysages, saluant les habitants ou les touristes. Shyju se révèle facétieux et chanteur. Nous formons une fière équipe. Oh, la belle journée.

Demain, nous repartons avec Célia pour Kumarakom et le sanctuaire aux oiseaux, sur l'autre rive du grand lac des Backwaters.

Lundi 18 décembre 2017 - Alleppey

Ce matin, destination Kumarakom et le sanctuaire aux oiseaux. Rickshaw jusqu'à Mahouma pour embarquer sur le ferry qui traverse le lac. Et re rickshaw jusqu'à l'entrée du sanctuaire. Celia nous accompagne. On ne change pas une équipe qui gagne.

Les oiseaux ont tellement été sanctuarisés que nous n'en voyons quasiment aucun, ou si peu, et pas les plus beaux. Bon, il faut dire qu'il est l'heure de déjeuner et que nous sommes en pleine période de vacances en Inde. Peut-être sont-ils retournés dans leur famille pour les fêtes de Noël ?

Ceci dit, la balade dans le parc est très belle, dans un sous-bois ombragé. Nous croisons beaucoup de jeunes couples indiens qui visiblement ne sont pas venus ici pour admirer les plumes des volatiles. L'endroit permet une certaine intimité discrète, loin du regard des familles. Alors ils en profittent pour découvrir les formes du quotidien et se bisouiller dans les coins.

Nous rencontrons une équipe de journalistes du Malayala Manora, le journal du Kerala, qui tire chaque jour à 1 million d'exemplaires. Ils semblent ravis de nous tirer le portrait. Peut-être verrons-nous nos trombines dans les colonnes d'un journal indien ? Ce serait le bouquet !

De retour à Kumarakom, nous nous payons le culot de pousser les portes d'un hôtel de luxe, situé en bord de lac. La direction, bonne fille, nous dépèche une jeune réceptionniste pour accompagner notre visite. Le lieu et les locaux sont superbes, mais pas dans notre budget.

Mardi 19 décembre 2017 - Alleppey

Journée relax aujourd'hui. Petite balade dans le secteur. Demain, nous nous déplaçons de quelques kilomètres pour nous installer au bord de la plage de Marari.

Mercredi 20 décembre 2017 - Marari beach

Ce matin, nous avons rejoint le village de pêcheurs de Marari, à une dizaine de kilomètres  au nord de Alleppey. La guesthouse est quasiment sur la plage. Le coin est tranquille. Nous sommes les seuls clients et les seuls touristes à l'horizon. Les enfants du village viennent vers nous pour parler quelques mots d'anglais. "Hello, what's your name ?" Pour jouer, je réponds "Brad" et Marcela " Angelina". Ils veulent absolument se faire prendre en photo, et nous réclament des stylos.

Une surprise nous attend sur la plage : un petit bataillon de crabes sprinteurs. Ils courent dans tous les sens.

Jeudi 21 décembre 2017 - Marari beach

La plage devant la guesthouse n'étant pas idéale pour la baignade, nous prenons un rickshaw pour rejoindre la "beach" de Marari, un peu plus au Nord.

Peu de touristes, beaucoup d'oiseaux, une mer tranquille, un petit paradis. Nous passons la journée en mode farniente au bord de l'eau. C'est notre première journée plage depuis longtemps. On s'est même baigné ! 

Demain, nous nous déplaçons à Cochin, chez Donna Mitchell, notre hotesse Couchsurfing. Nous passerons les fêtes de Noël en sa compagnie.

Vendredi 22 décembre 2017 - Cochin

Ce matin, nous quittons la tranquillité de la guesthouse de Marari beach pour Cochin, ou plutôt Ernakulam. Nous sommes attendus chez Donna, notre hôtesse en Couchsurfing. Une sacré cliente que Donna ! Sage femme de métier, elle est la maman de neuf enfants. Elle a quitté les USA il y a cinq ans pour travailler au Birth village de Cochin. Elle nous apprend que 90% des naissances qui ont lieu à l'hôpital public se font par césarienne. Dans ce Birth village, l'équipe pratique l'accouchement selon des méthodes naturelles.

Ce soir, nous partageons le diner avec Donna et deux autres voyageuses, Vivian (Brésil) et Rebecca (UK).

 

Samedi 23 décembre 2017 - Cochin

Nous prenons le bus pour aller visiter la partie la plus ancienne de la ville, Fort Kochi, en bord de mer. Elle a d'abord été une colonie portugaise, à partir de 1503, puis Hollandaise en 1663, puis enfin anglaise en 1795 jusqu'à l'indépendance de l'Inde en 1947. C'est aujourd'hui la ville la plus importante de l'état du Kérala. Cette ocupation européenne a laissé des traces religieuses. Nous comptons beaucoup d'églises chrétiennes et sommes surpris par les préparatifs des fêtes de Noêl. Le Kérala est un état qui compte 20% de chrétiens, contre 2% en moyenne. Ils vivent paisiblement en bonne intelligence avec les hindous et les musulmans. Je cite ici un extrait : 
... le Kerala, où le christianisme a des racines très anciennes et où l'empreinte chrétienne est encore aujourd’hui extraordinaire. Il n’est pas riche, mais c’est de très loin l’état indien le plus instruit, avec des taux très élevés de scolarisation, y compris féminine. C’est aussi celui où il y a le plus de parité entre hommes et femmes et où la natalité est, depuis des décennies, plus équilibrée, fondamentalement parce que les filles vont toutes à l’école et se marient donc plus tard qu’ailleurs. Les écoles de tout genre et de tout niveau y sont en grande partie chrétiennes.
Le Kerala est aussi l’état indien ayant les plus forts taux de lecture...

Un chauffeur de tuk-tuk nous propose ses services pour une visite des principaux points de la ville. Nous enchainons églises chrétiennes, temples hindous, lavoir à la main, palais du gouverneur avec des fresques remarquables, mais malheureusement pas de photos.

L'incident du jour : un trottoir un peu haut m'oblige à m'allonger brutalement sur le sol à l'insu de mon plein gré. Bon, rien de grave, mais mon smartphone ne s'en remettra pas.

Il me faudra le remplacer demain.

Dimanche 24 décembre 2017 - Cochin

A la rechertche d'un nouveau portable, nous traversons la ville pour accéder à une galerie commerciale spécialisée dans les objets connectés. Oppo, voilà la marque qu'il vous faut ! Bon, ça c'est fait. Nous prenons ensuite le métro pour aller au cinéma. Nous avons envie de voir un film indien ! Rendez-vous donc au Lulu Mall, un gigantesque centre commercial de centre ville. C'est la foule des grands jours, un dimanche après-midi, et qui plus est, un 24 décembre. Nous avons choisi une comédie "Tumhari Sulu" issue des productions Bollywood. Un très bon moment, même si les dialogues étaient en hindi ! Plusieurs séquences de chansons dansées rythment le film. Bons acteurs, du sens, bref du bon cinéma.

A noter que avant chaque séance, le cinéma diffuse l'hymne indien et demande aux spectateurs de se lever. Et tout le monde se lève !

Pour le dîner de Noël, nous invitons Donna au restaurant.

Lundi 25 décembre 2017 - Cochin

Une journée relax à bricoler sur le blog, préparer le post du Kérala, et travailler aussi sur le programme d'Argentine-Chili. Dernier dîner avec Donna. Jojo et son équipe ont les invités d'honneur. Demain matin, de très bonne heure, nous quittons le Kérala.

Mardi 26 décembre 2017 - Goa

5 heures du mat', j'ai des frissons et Cochin s'éveille doucement. Le train pour Goa s'ébroue doucement sur le quai. Nous allons découvrir toute la difficulté de l'achat de billets de train indien sur Internet. Notre billet, payé et reçu par mail, est déclaré "non-conforme" par le contrôleur. Effectivement, ne figure pas les numéros de sièges. Il nous propose de descendre du train et de nous faire rembourser. Cette option n'est pas envisageable. Alors, nous prenons nos clics et nos clacs et allons nous installer en troisième classe, dans les wagons prisons. Des barreaux aux fenêtres !

13h à voyager comme cela. Heureusement, par les fenêtres le paysage nous séduit. Campagne de terre rouge, de rizières, de petits villages nichés sous les cocotiers, larges rivières et lacs, femmes en saris aux couleurs vives.

Nous arrivons à Goa rincés, cuits. 

Mercredi 27 décembre 2017 - Goa, côté Majorda

Une journée qui n'appelle aucun commentaire, tant elle frise la perfection.

Grasse matinée jusqu'à 9h, petit déjeuner, plage avec transat matelassé sous ombrage, baignade dans une eau propre et tempérée, pause déjeuner avec poisson frais grillé, sieste, bronzette, baignade... Nous sommes à deux doigts de la prospérité insolente !

Avec une belle surprise dans l'après-midi, une groupe de vaches téméraires venues faire leur séance d'aquagym sur la plage. Après les vaches à l'alpage, voici les vaches à la plage !!!

Jeudi 28 décembre 2017 - Goa, côté Majorda

On ne change pas une formule gagnante.

Re plage, poisson grillé, bière fraîche, baignade et bronzette. On a un peu honte. On se prendrait pour des nababs !

Ce soir, on bouge de quelques kilomètres pour rejoindre le domicile de Manoj et Sapna, nos hôtes en couchsurfing pour deux nuits, du côté de Colva.

Vendredi 29 décembre 2017 - Goa, côté Colva

Nous sommes à présent au coeur de la partie touristique de Goa, le secteur de Colva. Hier soir, nous sommes allés dîner en ville avec Manoj et Sapna, accompagné par Soiti, sa jeune soeur étudiante en vacances. Impression de Côte d'Azur française, de Riviera italienne. Succession de bar-restaurant sur la plage, illuminée d'une multitude de photophores. Longue balade sur la plage après le dîner, les pieds dans l'eau. Sapna attend un bébé. L'heureux événement est prévu dans deux mois. Elle aimerait accoucher naturellement. Nous la mettons en relation avec Donna pour un échange des possibles sur Goa.

Ce matin, nous traînons un peu. Long petit déjeuner suivi d'un atelier chanson française avec Manoj qui joue de la guitare. Puis balade sur la plage.

Mauvaise surprise dans l'après-midi. Je me rends compte que la carte SD qui me sert de sauvegarde des images du voyage a disparu. Je pense l'avoir oublié chez Donna à Cochin. Je l'ai informé par texto, mais elle ne la retrouve pas. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, la carte SD de l'appareil photo dysfonctionne. Elle contient toutes les images du voyage depuis le début. Manoj pense que les données sont récupérables. Espérons.

En soirée, Manoj et Soiti nous cuisine un repas indien. Ils ont une façon très particulière de terminer la cuisson des chapatis. J'ai fait une petite vidéo pour vous révéler leur secret.

Bien sûr, l'équipe à Jojo est venu apporter son grain de sel à cet équipage.

Samedi 30 décembre 2017 - Bombay

Long voyage dans le Radjani express entre Goa et Bombay. 12 h de voyage entouré d'une famille sans gène aux enfants rois. Le bonheur. Par la fenêtre, le paysage change. Finis les cocotiers, bonjour les feuillus. A l'arrivée, deux des enfants de Judith et Nelson, le couple hôte en Couchsurfing viennent nous chercher en scooter ! Le transfert est vertigineux. Nous pénétrons dans Bombay la bouillante !

Dimanche 31 décembre 2017 - Bombay

Ce matin, nous prenons conscience du gigantisme de la ville. Nous partons visiter Bollywood. Il nous faut environ deux heures pour arriver sur place. Les trains circulent ici portes ouvertes. C'est impressionnant de voir les voyageurs agrippés au poignées et têtes au vent. Ils n'attendent pas l'arrêt du train pour descendre ou monter !

La visite de Bollywood se révèle être une fausse bonne idée. Outre le coût exorbitant (80€ à deux), nous n'avons pas les références cinématographiques ou télévisuelles qui nous permettent de réagir quand le guide nous présente un décor. Le tour est bâclé en 1h30. Nous voyons deux séquences en tournage en extérieur et beaucoup de bâtiments studios, mais sans descendre du car ! Grosse déception ! Pas du tout adapté aux cinéphiles étrangers.

Dans l'après-midi, nous prenons un bain de foule, avec la visite de la mosquée Haji Ali, datant du XVe siècle. bel exemple d'architecture indo-islamique.

Retour dans la famille et soirée tranquille de nouvel an. Finalement, on a pas fait la bombe à Bombay !

Lundi 1er janvier 2018 - Bombay - Très bonne année à tous !

Retour à Bombay, les amis, mais cette fois-ci dans la partie la plus chatoyante de la ville. Un peu comme les beaux quartiers de Paris. Nous débarquons par le train à la gare de Chatrapathi Shivaji, un très bel édifice de l'époque victorienne, comme la plupart de ceux du quartier. Balade à pied jusqu'à la Porte de l'Inde, un monumental arc de triomphe construit par les anglais en 1924 pour commémorer la venue du roi George V. Un bain de foule nous y attend. C'est un des spots touristiques de la ville. Nous finissons notre tour par le Marine drive. C'est un peu la promenade des anglais de Bombay, ou encore le Malecon.

Retour à la maison de Judith et Nelson avec une bouteille de champagne indien et un gâteau au chocolat. Ce soir, nous fêterons le passage en 2018, car hier soir, c'était pas vraiment la bombe à Bombay. Nelson et Judith sont plus "Jesus" que "Décousus".

Mardi 2 janvier 2018 - Bombay 

Journée de repos avant le long voyage qui nous attend cette nuit pour rejoindre l'Amérique du Sud. 31 heures de voyage avec deux escales : Abou Dabi et Rome. Oui, Rome ! Nous serons à moins de mille kilomètres de la maison. Nous avons actuellement 4h30 d'avance sur la France. Nous aurons 4h de moins en Argentine.

Derniers achats et travail sur le blog.

Echanges avec Nelson et Judith sur nos enfants, nos sociétés, les religions, l'alimentation...

Nous les quittons en début de soirée pour nous rendre à l'aéroport.

La suite de nos aventures en Argentine, cliquez ici

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