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Cuba, hasta la vida, siempre !

Cuba, Cuba, que lindo Cuba ! (Cuba, Cuba, que c’est beau Cuba !)



Ainsi commence la chanson que fredonne les Cubains. Et, il est vrai qu'elle est belle cette île. Dans le sens matériel, avec ses paysages, l'architecture de ses bâtisses coloniales délabrées et colorées, ses vieilles voitures, la musique et la danse, le rhum et les cigares, mais aussi dans le sens immatériel avec la joie de vivre des Cubains.

Ce pays nous a fait une forte impression. Nous le quittons avec émotion, et une très forte envie de revenir. Revoir les Cubains qui nous ont accueillis avec chaleur et générosité, réentendre leur rire, leur "Di me, mi vida, mi amor", danser à leur côté dans la légèreté de la vie, la joie malgré les difficultés.
































Ils l’aiment leur île. Ils en sont fiers. Fiers de leur révolution, fiers de leur république. A juste titre d’ailleurs. Sur certains points, elle est exemplaire.

Les points positifs. En premier lieu. L’éducation, laïque et gratuite, tous les enfants sont scolarisés jusqu’à 18 ans. L'esprit citoyen, la non violence, l’égalité hommes-femmes, la justice, le travail pour tous, la politique familiale, la santé gratuite pour tous. Ce qui au final donne une société où il fait bon vivre. Très peu de suicide. Aucune affiche publicitaire, un paysage vierge de message commercial, sans stéréotype imposé. Du coup, les cubaines assument leurs rondeurs généreuses sans complexes. Tout n’est pas parfait bien sûr.

Les points négatifs. L'impossibilité de voyager à l'étranger par manque de moyens financiers. Des files d'attente devant des commerces mal approvisionnés, un niveau de vie très bas qui leur permet tout juste de s'en sortir, grâce à la solidarité familiale. Le blocus américain, qui perdure depuis la crise des missiles de 1962, rend difficile l'approvisionnement. C'est le royaume de la débrouille.

Ce peuple vit dignement, chichement certes, mais tout le monde à un toit et à manger. Nous avons vu très peu de mendiants. Beaucoup essaye d'arrondir les fins de mois en vendant trois bricoles. Ceux qui s'en sortent bien sont ceux qui profitent de la présence des touristes sur l'île. Taxis, loueurs de chambres, restaurants. Même dans une société qui se veut égalitaire, il y en a toujours de plus habiles que d'autres.


En termes de vie politique, on peut lire de partout des messages pour le soutien de la révolution et de ses leaders. Ça va de hasta la victoria siempre du Che á des extraits de discours de Fidel. Pour les dirigeants, il est important de maintenir la flamme et l'esprit de la révolution. Les valeurs sont clairement affichées. Tout comme les héros de la patrie. En premier lieu, José Marti, le héros de la guerre d'indépendance de 1895 contre les Espagnols. Poète, journaliste, militant, il est le père de la patrie Cubaine contemporaine.




























En termes touristiques, Cuba est une destination relativement chère dans le paysage des pays touristiques du globe, notamment comparé au pays d'Asie du sud-est.

Pour les Cubains, le coût de la vie est très bas. Pour les étrangers, c’est différent. Il existe un système monétaire à deux vitesses, le Peso cubain (CUP) pour les locaux, et le Peso convertible (CUC) aligné sur le dollar pour les autres. 1 CUC égal 1 dollar égal 25 CUP.

À l'attention des futurs voyageurs, Quelques exemples de prix : L'hébergement en Casa particular (chambres chez l'habitant), entre 20 et 25 CUC pour 2. Petit déjeuner de 3 à 5 CUC chacun, repas de 4 à 10 CUC.

Dans les commerces à vocation touristique, les prix sont affichés en CUC. Quand nous allons acheté trois tomates pour la salade du soir au marchand de fruits et légumes dans la rue, il nous parle en CUP. On s'embrouille un peu, mais on s'amuse bien. Les fruits et légumes sont savoureux.

Ce qui revient assez cher, ce sont les transports et les activités. Là, vous sentez nettement que vous contribuez au financement de l'état. Mais cela reste accessible.

Dans votre vie quotidienne sur l'île, vous allez croiser des chevaux, principalement en province. Ils tiennent une place importante dans la vie des Cubains. Ils assurent le transport des personnes et des marchandises. Dans le ciel de Cuba, des milliers de rapaces, comme si les américains avaient habillés leurs drones de plumes pour surveiller l'île.









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La cuisine des Cubains, c'est essentiellement le riz, les haricots rouges ou la malanga, sorte de pomme de terre avec du porc ou du poulet, et salade tomates, chou, concombre. Pour les touristes, ajoutons le poisson, la langouste, le flan en dessert. Nous avons goûté aussi d'excellentes soupes. Les Cubains adorent les glaces. L'entreprise Coppélia a de nombreux points de vente sur l'île, où l'on vous sert des coupes de sept boules pour 20 centimes d'euros !












La musique et la danse. De partout et en permanence.

Dans les bars, les cocktails locaux à base de rhum sont à la fête : Mojito, Piña colada, Daïquiri... Ils vous emportent dans une douce ivresse. Les cigares, certainement les meilleurs du monde. Dieu est un fumeur de Havane, n'est-ce pas ?





























Pour les transports : beaucoup de scooters électriques ou de motos, car l'achat d'une voiture est inabordable, peu de bicyclette. Par contre, beaucoup de vélos taxis, mais aussi des taxis collectifs ou privés. Les bus urbains manquent un peu et connaissent des difficultés en approvisionnement d'essence. En province, beaucoup de camions pour le transport des personnes. D'une façon générale, tout ce qui roule peut être mobilisé pour le transport.

Le parc automobile est très âgé. Depuis la révolution, les Cubains n'ont pas les moyens d'acheter de véhicule neuf. Alors, ils entretiennent et bichonnent l'existant. Belles américaines des années cinquante, Chevrolet, Plymouth, Olsdmobile, Ford, Dodge, musée vivant de l'automobile à ciel ouvert. Un peu délabrées ou bien pimpantes et colorées pour séduire les touristes, elles sont l'image de Cuba. Des modèles soviétiques sont arrivés un peu plus tard. Lada, Moskvitch, Toutes ces voitures roulent depuis des décennies et rouleront encore autant. Elles représentent un trésor pour leur propriétaire. Le point négatif, c'est qu'elles polluent beaucoup.























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Notre parcours de trois semaines sur l'île s'est fait principalement en bus. Nous pensions louer un véhicule sur place, mais devant les coûts prohibitifs, nous avons opté pour le bus, sans regret. Ils sont nombreux et d'un coût abordable. Après la Havane, nous sommes allés à Viñales, Cienfuegos, Santa Clara, Trinidad et enfin Santiago de Cuba. Le retour vers la Havane s'est fait en avion.



La vielle Havane et ses belles bâtisses coloniales en mauvais état par manque de moyens et de matériaux. Si les Cubains pouvaient les rénover, La Habana vieja serait sans doute une des plus belles villes du monde. Elle est truffée de bâtisses magnifiques, hôtels particuliers avec cours intérieures et escaliers monumentaux. Ernest Hemingway y avait pris ses quartiers, fréquentant assidûment le Floridita, un bar de la rue Obispo, pour ses Daïquiri. C'est à la Havane qu'il a écrit son chef d'oeuvre, le vieil homme et la mer. Sur les conseils de David Dereani, nous sommes allés découvrir le tourbillon créatif de José Fuster, sur les traces de Gaudi et Picasso.























































































Changement radical après la Havane bouillonnante. Viñales, c'est la campagne, les champs de tabac, les chevaux qui trottent dans les rues, les boeufs aux champs , les maisonnettes colorées, des chambres à louer dans presque toutes les maisons, les Mogotes, ces buttes montagneuses de calcaire émergeant de la plaine. Datant de l'époque des dinosaures, elles sont désormais recouvertes d'une épaisse végétation. Nous avons apprécié le calme du secteur, mais attention, ne vous y trompez pas, énormément de touristes fréquentent la vallée.
































































Une ville dont le centre ancien est classé patrimoine mondial. Organisée, propre, en bel état avec de nombreux édifices remarquable, dont le Théâtre, le Palacio del Vallee et son style mauresque. Le bord de mer lui donne un côté station balnéaire.





































































Nous y sommes allés pour Ernesto Guevara, Le Ché, avec un grand C. L'ami argentin, l'ami Fidel, l'ami au sourire charismatique qui aurait donné sa vie pour libérer Cuba de la dictature de Batista, un "artiste de la guerilla" comme disait de lui Fidel Castro. Il finira par donner sa vie en Bolivie, dans la poursuite de son combat contre les dictatures qui oppriment l'Amérique du Sud dans les années soixante, lâchement assassiné. A Santa Clara, les Cubains ont construit un mausolée à sa mémoire. Le peuple cubain le porte dans son cœur.




Une des villes les plus visitées de l'île. Son centre ancien, avec ses ruelles pavées, lui aussi classé patrimoine mondial, a beaucoup de charme.

























Santiago de Cuba Nous ne regrettons pas d'être descendus tout au Sud de l'île. Nous avons passé là de belles soirées dans la casa de Josefina et sa famille. Il règne dans cette ville une atmosphère de fête plus prononcée que partout ailleurs. Josefina est la directrice du musée du Carnaval. Elle nous a ouvert des portes. Nous avons découvert la Tumba Frances, un mix entre danse française du 18e et percussions africaines. Nous avons eu la chance de rencontrer la chef de chœur d’un ensemble professionnel, l’Orféon de Santiago, qui m’a transmis un grand nombre de partition de musique cubaine.














Ce post a pris du temps à sortir des presses. Nous sommes restés plus de trois semaines sur l'île, et nous avions beaucoup de choses à partager. Les vidéos enregistrées seront prochainement en ligne.​


Nous voulions ici vous remercier, fidèles lecteurs, de vos mots doux nous encourageant à poursuivre notre chemin. Ils nous ont aidés dans les moments difficiles, et ils ont fait que le temps passé le soir à écrire et classer les photos devenait moment de plaisir.

Mais cette fois, ça y est, les amis, il faut nous résoudre à prendre le chemin du retour. L'aventure touche à sa fin. Nous sommes à J-7 du retour sur la terre ferme, prévu le 2 avril au petit matin à Roissy Charles de Gaulle. La Garde républicaine est prévenue. Durant ces derniers jours, nous sommes retenus en quarantaine sur l'île de la Guadeloupe. C'est là que le gouvernement français envoie ses ressortissants pour une réadaptation à la vie normale, sur la base de transfusion sanguine pour essayer de récupérer tout le rhum ingéré à Cuba et encore présent dans notre corps !.


Les Clopins clopants Clopins du matin galopent comme des lapins, Clopants du soir vous redonnent espoir Un Clopin à Cuba vaut bien un Clopant à Baku (Azerbaïdjan)



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