Comme une mère vous enveloppe de ses bras protecteurs, le Baïkal vous prend dans ses brumes matinales.
Ce lac n'est pas là par hasard dans votre voyage. C'est un rendez-vous. Sylvain Tesson, dans son livre "Dans les forêts de Sibérie", nous a dit : c'est beau, venez. Et nous sommes venus. Marcela ne peut rien refuser à Sylvain, et je ne refuse rien à Marcela.
Le Baïkal nous a pris. Je me rappelle, c'était un jeudi.
Ce lac, comme une mer, vaste, profond, lieu sacré pour les chamans du nord avec son temple, le rocher de Khoujir. Nous aurons la chance d'assister à un concert improvisé de chants sacrés.
Sur ses rives, d'étranges animaux que l'on appelle ici des vaches prennent des bains de soleil, sous le regard attendri de bergers MNS. Quand elles ne sont pas à la plage, elles se baladent dans les rues du village de Khoujir, effrayant un peu les touristes. Car des touristes, il y en a et de plus en plus. Les guesthouses poussent comme des champignons. C'est bon pour l'économie de l'île, mais souhaitons que ce développement reste raisonnable.
Et le véhicule roi sur ces terres, c'est ce petit 4x4 de facture russe, haut sur pattes et semblant flotter sur les pistes. Il y en a de partout. On a craqué. On a failli repartir avec un dans le sac à dos. Mais là, c'est lui qui aurait craqué.
Nous garderons un souvenir magnifique de ces soirées face au rocher à contempler le coucher de soleil, aux côtés d'autres humains, en essayant de ne pas se laisser distraire par les piailleries des touristes chinois.
D'Irkoutsk, nous ne garderons aucun souvenir particulier, si ce n'est qu'il nous aura fallu un peu de temps avant d'arriver à prononcer son nom correctement.
Nous nous apprêtons à quitter la Russie, ce pays immense. Après les palais et les jardins de St Petersbourg, l'énormité de Moscou, la bulle du transsibérien et la magie du Baïkal, nous partons pour les steppes mongoles.
Mais ça, c'est une autre histoire.
A suivre,
Les Clopins clopants,
toujours copains, toujours vaillants