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Birmanie, Myanmar, le sourire aux lèvres

Birmanie ou Myanmar, c'est le même pays.

Entouré du Bangladesh, de la Chine, du Laos, du Cambodge, de la Thaïlande et du golfe du Bengale, il compte 60 millions d'habitants, dont 26% de moins de 14 ans. Une jeunesse omniprésente. De jeunes mamans avec des bébés dans les bras. Et le sourire.

Et les visages portant des traces de Thanaka pour se protéger du soleil. Les femmes et les jeunes enfants principalement.

Les hommes en longyi, mâchant la noix de bétel qui leur fait une bouche rouge sang.

Une présence et un poids de la religion très forts sur le quotidien des birmans. Ils pratiquent le don permanent. Il faut bien entretenir les 500 000 moines ou nonnes qui vivent exclusivement de la générosité de la population.

Nous avons appris deux chansons locales : "Tiens voilà du Bouddha" sur l'air de tiens, voilà du boudin et "Pagodes, pagodes, pagodes" sur l'air de Paroles, paroles, paroles.

La question que se pose les Birmans chaque matin : God ou pas God ? On a le sentiment qu'ils n'ont pas trop le choix. C'est Bouddha à tous les repas !


Un pays victime de la corruption en place et du régime militaire, malgré l'élection récente de Aung San Suu Kyi. 50% du PNB alimente le budget de l'armée. Que reste-t-il pour l'éducation, la santé, les infrastructures ? L'état semble peu se préoccuper du peuple. Chacun doit alors se débrouiller comme il peut pour gagner sa vie et vivre. Les ouvriers travaillent en hauteur sans sécurité.

Les villes ne sont pas faites pour se promener. Les trottoirs sont en très mauvais état, quand il y en a.

La vie s'organise dehors. La toilette, la cuisine, les repas, les petits travaux, tout se fait dehors.

Des chiens faméliques de partout, abandonnés à leur sort.

Travail forcé ? On a vu des jeunes femmes, filles travailler à la réfection de routes, sans tenue de travail particulière, en tongue. D'ailleurs, tout le monde vit et travaille en tongue. Etait-ce du travail forcé ?

Conflit des Rohyngas : plus complexe que les médias occidentaux veulent le dire. Nous avons essayé d'en parler avec des locaux qui nous donnent une version différente.

Malgré ce sombre tableau, nous aimons ce pays pour les qualités de sa population et la richesse patrimoniale de ses sites.


Notre découverte s'est limitée à deux semaines, ce qui est bien trop court. Nous sommes allés à Mandalay, à Bagan, au lac Inlé et à Yangoun. Le récit détaillé se trouve en page Birmanie des carnets de voyage.

Frappés par l'omniprésence des pagodes et temples, d'une grande beauté. Traces de la présence des familles royales aux siècles derniers.

Une telle concentration d'édifices religieux dans la campagne de Bagan donne un charme particulier au lieu. Elle s'explique par le fait que le royaume de Bagan a vécu ici pendant quatre siècles avec 55 monarques. Chacun a voulu marquer le territoire de son empreinte.


La belle parenthèse au bord de l'eau de ce lac si particulier, ses pêcheurs acrobates, ses maisons sur pilotis, ses jardins flottants, ses artisans...

A côté de lieu sacré exceptionnellement beau comme la pagode de Shwe Dagon, nous avons traversé des quartiers vraiment miséreux, avec des conditions de vie moyenâgeuses. Mais malgré tout, la vie est là, et le sourire.

A Yangoun, on se rapproche de l'Inde. Beaucoup de visages de la rue portent le phénotype indien.


















Nous avons bien conscience d'être passés à côté de beaucoup de choses, tant dans les sites à découvrir que dans la perception de la société birmane.

Avec ce pays, notre périple en Asie touche à sa fin. Durant les quatre derniers mois, nous avons parcouru l'Indonésie, Taïwan, la Chine (le Yunnan), le Laos et un peu de Thaïlande avec Bangkok. Bien sûr, la surprise n'est plus si forte qu'elle n'a pu l'être au début. On retrouve à chaque fois nombre de traits en commun, même si chacun a ses spécificités.

L'Asie nous bouscule dans nos certitudes. Notre alimentation, notre mode de vie s'en trouveront modifiés.

Il nous tarde à présent de traverser le golfe du Bengale et d’atterrir à Chennaï, anciennement Madras. Notre premier contact avec l'Inde... Nous sommes prévenus. L'inde, on adore ou on déteste. Nous vous le dirons bientôt. Mais, ça c'est une autre histoire...



Les Clopins clopants,

Aujourd'hui birmans, demain Indiens

En cadeau, une petite comptine birmane :

Le birman vend

la birmane tanne

le chaman brame

le braman charme

en chanter en boucle le plus vite possible.

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