Coincés dans la zone de transfert de l'aéroport de Hong-Kong, à moitié congelés par la climatisation, nous ressemblons à deux zombies à la recherche de leur proie. Le temps coule trop vite. Ce matin encore, nous étions dans la chaleur de l'accueil de nos hôtes à Taïwan. Ce soir, nous serons en Chine, dans la ville de Kunming, province du Yunnan. Nouveau pays, nouvelle monnaie, nouveaux visages, seule la langue ne sera pas vraiment différente. Nous maîtrisons parfaitement le "bonjour" et le "merci", mais pour dire "quelle heure est-il Madame Persil", il nous faudra encore un peu de temps.
Nous quittons l'île de Taïwan avec regret. Pascal et Jean-Luc nous l'avait promis, nous allions l'aimer ce pays. Voilà, c'est chose faite, nous l'aimons.
A notre égard, les taïwanais ont soulevé des montagnes de gentillesse. A la poste pour envoyer un paquet en France, dans la rue, le bus ou le train pour trouver notre chemin, au restaurant pour commander, dans toutes les situations qui peuvent mettre un étranger en difficulté, à chaque fois une bonne âme nous a tendu la main, nous a souri, nous a accompagné. Décidément, dans chacun des pays visités depuis le début du voyage, les belles âmes jalonnent notre chemin. C'est rassurant.
Il faut vous dire aussi que Taïwan est le pays de la convénience, particulièrement dans les transports publics. Tout est fait pour vous faciliter la vie. C'est très appréciable. L'île n'est pas très grande (400 km de haut sur 150 de large). Il est facile d'en faire le tour en train et bus.Son organisation géographique est simple. A l'ouest, l'urbanisation avec les grandes villes et les zones industrielles, à l'Est la côte sauvage, et entre les deux, une zone montagneuse. Le climat tropical favorise une végétation luxuriante. Lors de nos promenades en forêt, nous avons ressenti une grande force émanant du sol.
En deux semaines de séjour, nous aurons visité rapidement les villes principales, Taipei la capitale, Taichung, Tainan, Hualien, la pointe Sud avec le Kenting national park, la zone montagneuse avec le Sun moon lake et la côte Est avec les gorges de Taroko. L'architecture des villes ne nous laissera pas une impression grandiose. Les chinois, fuyant le régime communiste qui s'installait dans leur pays en 1947, ont énormément détruit ce que l'occupant japonais avait bâti de bien. Ce qu'ils ont construit à la suite est vraiment moche et plutôt délabré à présent. Bref, on ne va pas à Taïwan pour l'architecture.
On y va pour la nourriture. Alors là, mes amis, c'est un festival ! C'est un peu comme si les meilleurs chefs d'Asie s'étaient donner rendez-vous ici pour créer les meilleures spécialités. De repas en repas, nous allions de découvertes en découvertes, dans tous les registres, salés, sucrés.... Taïwan, le bonheur des papilles, l'enfer des gourmands tant il est difficile de résister aux tentations...
Les taïwanais cuisinent peu à la maison. Ils prennent la plupart de leur repas dans les petits restaurants innombrables de leur ville. Il y en a vraiment de partout. C'est bon, et peu cher. Alors, pourquoi s'en priver ?
L'aventure continue en Chine, mais cela, c'est une autre histoire. A suivre...
Les Clopins clopants
Petite faim mais super gourmands
