Hello les amis,
Sept mois déjà que nous courrons le monde, clopins clopants dans le soleil ou dans le vent, en promenant nos cœurs d'enfant. Comme le temps passe. Il nous éloigne et nous rapproche de vous tout à la fois.
En voyage, le temps n'a pas la même emprise sur nos vies. Le diktat de la semaine, avec ses cinq jours de travail et le week-end, s'écroule. Il est fréquent de nous demander : mais, quel jour sommes-nous ? Seule, l'écriture du blog ou un avion à prendre nous replonge dans le calendrier.
Le mois qui vient de s'écouler au Laos nous a remis sur pied. Paisibles, nous l'avons passé en grande partie sur les rives du Mékong. Ce grand fleuve est la colonne vertébrale du pays. Il le traverse quasiment du Nord au Sud. Séjourner sur ses rives est un délice. Calme, majestueux, il donne quelquefois le sentiment d'être immobile. Seuls les rapides des 4 000 îles font obstacle à sa navigation. Nous l'avons vu couleur café au lait. Pour le voir limpide, il faudra revenir en hiver, quand les pluies se seront calmées.
Les Laotiens nous semblent à l'image de leur fleuve, tranquilles, amicaux. Nous quittons le pays apaisés des tensions rencontrées en Chine.
Nous avons rencontré beaucoup de voyageurs francophones au Laos. Il est sans doute une des destinations favorites, à juste titre.
Depuis Thakhet, nous avons rejoints Paksé et le plateau des Bolavens, avec ses plantations de café, ses cascades et ses villages ethniques. Puis, Champasak et le site archéologique du Wat Phu. Et enfin, notre longue pause sur Don Khon aux 4 000 îles, sa ligne de chemin de fer insolite et les couchers de soleil en cadeau quotidien.
Paksé et le plateau des Bolavens
Champasak et Le Wat Phu
Don Khon, aux 4 000 îles
Nous quittons le Laos avec regret, sans empressement, la tête pleine encore des sourires d'enfants, de leur Sabaïdee (bonjour), du chant des coqs au petit matin, des pauses fraîcheur autour d'une Lao beer, du balancement des hamacs, des pétarades du moteur des pirogues, de sa douce nonchalance...
Nous le quittons aussi avec un sentiment d'injustice à son égard. Les séquelles de la guerre secrète, les dégâts occasionnés encore aujourd'hui par les mines et l'absence d'aide importante pour l'aider à sortir de cette situation nous révèlent un pays meurtri. Nous sentons également que des voisins autrement plus puissants et entreprenants s'installent gentiment, comme s'ils étaient chez eux. Malgré tout, les Laotiens prennent la vie du bon côté, avec légèreté, au jour le jour. Le rationnel n'est pas leur fort. Nous reviendrons certainement un jour pour retrouver cette douceur de vivre.
Demain, nous serons à Bangkok et ses vingt millions d'habitants. Un nouveau monde pour nous. Mais cela, c'est une autre histoire.
Les Clopins clopants,
Galopins ébouriffants